Relance verte de l’économie : décalage entre les souhaits et les expectatives
Si le Belge doit choisir entre donner la priorité à l'économie et à l'emploi avec un éventuel impact négatif sur l'environnement d'une part, ou donner la priorité à l'environnement avec un éventuel impact négatif sur la croissance économique et l'emploi d'autre part, il choisit cette dernière option et la tendance est encore plus prononcée que l'année dernière. Le Belge plaide donc pour une relance verte de l'économie. Cependant, il s'attend à ce que dans les prochains mois, la priorité soit donnée à l'économie et à l'emploi au détriment de l'environnement.
Plus de préoccupations concernant le changement climatique et les événements climatiques extrêmes
Lorsqu'on interroge les Belges sur la nature des problèmes environnementaux qui les préoccupent, les déchets/emballages viennent toujours en tête (52 %). Cette catégorie perd néanmoins jusqu'à 8 points par rapport à l'année dernière et est désormais talonnée par le changement climatique (50 % / +8 %) qui fait un bond en avant et dépasse la pollution atmosphérique dans le classement (46 % / -7 %). Les événements climatiques extrêmes (inondations, sécheresses, feux de forêt...) enregistrent la plus grande progression, avec une hausse de 10 à 43 %, et complètent ainsi le top 4.
Le climato-scepticisme en baisse
69 % des citoyens sont convaincus de l'existence d'un changement climatique d’origine humaine, mais près d'un tiers demeurent climato-sceptiques (« il y a un changement climatique, mais il n’est pas d'origine humaine », « il n’y a pas de changement climatique » ou « ne sait pas »). Heureusement, ce groupe est de plus en plus restreint (-5%) par rapport à l'année dernière.
Les connaissances sur le climat s'améliorent
Les émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2, sont identifiées à juste titre par 68% (+5%) des Belges, en plus de la déforestation, comme une des causes du changement climatique. Cependant, près d'un Belge sur deux pense également à tort que les centrales nucléaires émettent du CO2. Malgré tout, 4 citoyens sur 10 estiment également que le changement climatique aura également des conséquences positives.
Qui doit agir et pour faire quoi ?
En premier lieu, les Belges souhaitent que le gouvernement agisse en priorité, avant le citoyen/consommateur et les entreprises. Cependant, seuls 35 % des Belges pensent que le gouvernement prend beaucoup ou suffisamment d’initiatives aujourd'hui, ce qui est faible par rapport à la moyenne mondiale (50 %).
En ce qui concerne les actions individuelles, le tri des déchets figure en tête de liste. Les actions relatives aux déplacements ou à l'utilisation d'énergies renouvelables (contrat d'énergie verte) figurent en bas de la liste. Seuls 4 Belges sur 10 se disent prêts s’équiper d’une voiture électrique ou hybride, ce qui est inférieur à la moyenne mondiale (54 %).
Ces actions contrastent avec ce que les Belges considèrent comme des mesures possibles pour lutter contre changement climatique : développer davantage les énergies renouvelables (89% / +3%), obliger les propriétaires à bien isoler correctement leur logement (70% / +4%) et instaurer une nouvelle taxe sur l'achat d’un véhicule polluant (63% / =).
Grégoire Dallemagne, CEO de Luminus : « 2020 a été et est encore dominée par la crise du covid. Cette étude du groupe EDF confirme que cette crise ne nous a pas fait oublier la crise climatique. Je me réjouis que les Belges plaident pour une relance verte de l'économie. Chez Luminus, nous en avons fait notre raison d'être : construire ensemble un avenir énergétique neutre en CO2, conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l'électricité et à des solutions et services innovants. Enfin, je me réjouis également du fait que les 89% des Belges considèrent le développement des énergies renouvelables comme la solution numéro un au changement climatique. Aujourd'hui, nous sommes déjà numéro 1 dans le domaine de l'éolien terrestre, et cela nous encourage à poursuivre nos efforts de développement. D'ici à la fin de 2020, notre parc éolien sera composé de 233 éoliennes d'une capacité de 584 MW. Notre objectif est d'atteindre 800 MW d'ici 2023. »